Déjà, le sort des femmes (la mère du narrateur, son hôtesse) est bien illustré, la dimension polémique est déjà là, encore en partie implicite ce qui ne sera plus le cas dans Syngué Sabour. A nouveau, et c'est ce qui me frappe chez cet auteur, c'est surtout la poésie qui se dégage du récit, les puissantes images dont il frappe l'esprit du lecteur, un jeune homme transformé en vieillard-nourrisson, un tapis qui entrelace en rouge et noir, la nostalgie de la mehmânkhana, de la maison familiale, du foyer et la peur sourde d'un écrasement, d'une violence à peine évoquée et d'autant plus effrayante...
Sur le site de l'éditeur, j'ai retrouvé les premières pages pour donner un aperçu :
http://www.pol-editeur.fr/catalogue/ftp/pdf/5620.pdf
NB : L'auteur lui aussi a fui l'Afghanistan en 84 pour se réfugier au Pakistan, avant de venir en France. Ce livre n'est pas pour autant une autobiographie bien sûr.

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