Roman Calendar

jeudi 31 juillet 2008

Le chat (Pomponette) et l'oiseau



Un village écoute désolé
Le chant d'un oiseau blessé
C'est le seul oiseau du village
Et c'est le seul chat du village
Qui l'a à moitié dévoré
Et l'oiseau cesse de chanter
Le chat cesse de ronronner
Et de se lécher le museau
Et le village fait à l'oiseau
De merveilleuses funérailles
Et le chat qui est invité
Marche derrière le petit cercueil de paille
Où l'oiseau mort est allongé
Porté par une petite fille
Qui n'arrête pas de pleurer
Si j'avais su que cela te fasse tant de peine
Lui dit le chat
Je l'aurais mangé tout entier
Et puis je t'aurais raconté
Que je l'avais vu s'envoler
S'envoler jusqu'au bout du monde
Là-bas c'est tellement loin
Que jamais on n'en revient
Tu aurais eu moins de chagrin
Simplement de la tristesse et des regrets

Il ne faut jamais faire les choses à moitié

Jacques Prévert

mercredi 23 juillet 2008

découverte estivale(2)


Ce soir, j'ai semé, au pied de mon rosier, des capucines, naines, de couleurs mélangées. Le plus dur : deux semaines à attendre !

Découverte estivale


"Le jour de ses dix-huit ans, elle ajouta une nouvelle découverte à sa liste : que dans ce monde étrange, le suicide était un privilège aussi rare que les rubis, et qu'avec une famille comme la sienne, elle ne serait sans doute jamais en mesure de se l'offrir.
Difficile de dire s'il existe un lien entre cette déduction et ce qui en suivit, mais c'est plus ou moins à cette époque que débuta sa passion pour la musique."
La bâtarde d'Istanbul, Elif Shafak, ed. Phébus, p 71

lundi 21 juillet 2008

Le ballet des heures


Les heures sont des fleurs l'une après l'autre écloses
Dans l'éternel hymen de la nuit et du jour ;
Il faut donc les cueillir comme on cueille les roses
Et ne les donner qu'à l'amour.

Ainsi que de l'éclair, rien ne reste de l'heure,
Qu'au néant destructeur le temps vient de donner ;
Dans son rapide vol embrassez la meilleure,
Toujours celle qui va sonner.

Et retenez-la bien au gré de votre envie,
Comme le seul instant que votre âme rêva ;
Comme si le bonheur de la plus longue vie
Était dans l'heure qui s'en va.

Vous trouverez toujours, depuis l'heure première
Jusqu'à l'heure de nuit qui parle douze fois,
Les vignes, sur les monts, inondés de lumière,
Les myrtes à l'ombre des bois.

Aimez, buvez, le reste est plein de choses vaines ;
Le vin, ce sang nouveau, sur la lèvre versé,
Rajeunit l'autre sang qui vieillit dans vos veines
Et donne l'oubli du passé.

Que l'heure de l'amour d'une autre soit suivie,
Savourez le regard qui vient de la beauté ;
Être seul, c'est la mort ! Être deux, c'est la vie !
L'amour c'est l'immortalité !

Gérard de Nerval

dimanche 13 juillet 2008

Grosse fatigue




Le Petit Savoyard de Nicolas-Bernard Lépicié (1735-1784), musée du Louvre

jeudi 10 juillet 2008

Toujours à faire : le Kemal Pacha ou Halva du cadi

Le dessert préféré de Mustapha Kemal paraît-il !

Ingrédients : Sucre : 300 gr Eau 400 gr Jus de citron 10 gr Farine 180 gr Levure chimique ½ cuil. à dessert Oeufs 2 Margarine 50 gr Fromage fetta (sans sel) 150 gr


Mettez le sucre et l’eau dans une casserole. Portez à ébullition et maintenez pendant 2 à 3 mn. Ajoutez-y le jus de citron. Portez de nouveau à ébullition. Eteignez le feu et laissez refroidir. Tamisez la farine dans un grand saladier. Mettez-en 2 cuillerées à soupe de côté. Ajoutez la levure chimique et mélangez. Faites un puits au centre. Cassez-y les oeufs. Ajoutez 4 cuillerées de margarine ramolie à la température ambiante, et le fromage râpé. Pétrissez pendant 3 à 4 mn pour obtenir une pâte bien homogène et souple. Divisez en 18 parts égales. Graissez une tôle à pâtisserie avec le reste de la margarine. Enduisez vos mains de la farine qui a été mise de côté. Faites des boulettes égales à partir des morceaux de pâte. Placez-les sur la tôle. Pré-chauffez le four à température moyenne. Faites cuire pendant 20 mn jusqu’à ce que la pâte soit bien dorée. Sortez du four. Plongez immédiatement dans le sirop. Remettez sur le feu. Portez à ébullition. Faites bouillir pendant 15 mn, jusqu’à ce que les boulettes soient devenues moelleuses.